Socialiser votre chiot est une étape capitale. C’est ce qui va en grande partie déterminer son comportement une fois devenu adulte. Et cette socialisation commence dès la naissance. Elle est même déterminante au cours des 3 premiers mois… même si les apprentissages durent évidemment toute la vie. Mais qu’est-ce que la socialisation exactement ? Et comment bien la mettre en place ? Des réponses avec Adeline Westerling, coach en comportement canin.
La socialisation d'de votre loulou est déterminante pour sa vie future car il n'oubliera jamais ces premières expériences.
« La socialisation du chiot est le processus par lequel le chiot intériorise les différents éléments de son environnement et apprend comment s’y intégrer et interagir au mieux. Il apprend comment se comporter envers ses congénères et comment communiquer avec les autres animaux et les êtres humains.
La période de socialisation du chien est donc déterminante et se déroule de la naissance à plus ou moins 12 semaines. Le chiot grave à jamais dans sa mémoire toutes les expériences vécues, positives ou négatives, comme sur un disque dur qui lui servira de base de données sur son environnement futur.
Cette période est cruciale pour l'apprentissage et le développement des relations sociales et le rapport à l’autre. »
« La mère joue un rôle très important dans le développement psychologique de ses chiots. L’organisation du cerveau du chien commence dès l’âge de 3 à 4 semaines. C’est pourquoi il est fondamental de stimuler au maximum le chiot lors de cette maturation du système nerveux.
Certains comportements sont innés et d’autres sont acquis. Il y aura donc chez le chien des comportements définis par la génétique et d’autres définis par le contexte environnemental. D’où l’importance du choix d’un éleveur éthique, reproduisant des chiens sains, équilibrés et bien dans leurs poils. »
« La socialisation d’un chiot commence alors qu’il est encore dans le ventre de sa mère à travers tout ce que cette dernière vit lors de sa gestation.
Après l’accouchement, les chiots seront stimulés régulièrement en douceur et vivront dans un lieu bienveillant, ce qui leur permettra de développer leur plein potentiel et d’éveiller leur curiosité face à leur environnement.
Il est primordial de choisir un élevage éthique qui travaillera déjà la socialisation des chiots lors de leurs deux premiers mois de vie. Idéalement, l’éleveur devra sortir régulièrement la portée en extérieur, lui faire entendre des bruits divers et variés.
Encore mieux, il l'intègrera pleinement à la vie de famille : bruits du quotidien (aspirateur, radio, télévision, bruits de couverts qui tombent…), enfants, adultes, mais aussi des bruits plus rares qu’il diffusera sur YouTube (bruits de tonnerre, de sirène de pompier, de feux d’artifice, etc.). »
« Si le chiot entend un bruit nouveau, et qu’il voit que sa mère n’y prête pas attention, cela va l’apaiser et le rassurer. Il va ainsi s’habituer progressivement aux nouveaux bruits de son environnement. La mère doit donc, elle-même, présenter un caractère équilibré. »
« En arrivant à 10 semaines, le chiot aura déjà commencé à communiquer avec ses congénères et aura acquis les bases du langage canin tels que les signaux d’apaisement, les codes canins et le contrôle de la morsure. Il vous restera ensuite un petit mois pour parfaire les bases de sa socialisation ! »
« La période de socialisation du chiot est déterminante. Si, pendant les 3 premiers mois de sa vie, le chiot n’est pas mis en présence de situations extrêmement variées, il pourrait devenir craintif.
Les apprentissages en lien avec la socialisation se font alors beaucoup plus lentement. Le chiot présente des difficultés à s’adapter à de nouvelles situations et expériences.
Ce qu’il n’aura pas connu pourrait engendrer une réactivité ou de la peur face à l’inconnu qu’il percevra comme un danger potentiel. Les feux d’artifices, par exemple, terrorisent nos loulous, mais les chiots nés en décembre ou en juin auront tendance à être moins craintifs, l’ayant vécu pour certains lors de leur période de socialisation.
« Oui, on peut bien sûr essayer, tout ne s’arrête pas en effet après 3 mois. L’intervention d’un spécialiste en comportement canin s’avère alors indispensable pour désensibiliser et réhabiliter le chien à travers une méthode douce et 100 % positive.
Grâce à leur capacité d’adaptation exceptionnelle et à leur flexibilité, on peut rééduquer des chiens présentant des troubles du comportement, en ayant recours à un travail par renforcement positif en douceur.
En cas de problèmes comportementaux résultant d’une socialisation incomplète du chiot, le travail va être simplement plus long et plus technique. Avec le temps, de la patience et de la douceur, certaines mauvaises expériences peuvent s’inverser par un travail de désensibilisation et d’associations positives ! »
En privilégiant la qualité plutôt que la quantité ! L'idée n'est pas de "sur-socialiser" votre chiot, ce qui pourrait même le marquer à vie négativement.
Assurez-vous donc que les contacts et expériences vécus soient 100 % positifs, contrôlés, au rythme et dans le respect de votre loulou.
Concrètement, il est crucial que votre boule de poils sorte le plus rapidement possible, et ce dès l’adoption. Mais attention :
Armez-vous de vos meilleures friandises et emmenez votre petit protégé découvrir toute votre réalité. C'est à cette condition seulement qu'il sera capable, ensuite, de vous accompagner partout sans stress !
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