Ça y est, mini Max est enfin arrivé, on accueille notre nouveau chiot à la maison, c’est la fête ! Et on sait que l’apprentissage de la propreté du chiot doit se faire dès son arrivée. Oui, un petit chien n’est pas propre tout de suite, c’est normal. Oui, il faut être patient, oui, il y aura des petits accidents, oui, il faut les prendre avec détachement. Mais oui, il y a tout à fait moyen que tout se passe bien. Comment faire, et aussi que ne pas faire ? Voici les réponses d’une pro !
Un chiot n'est pas propre avant ses 8 mois... et il le sera avec compréhension, patience et douceur.
« Lorsque le chiot vient au monde, son système nerveux est totalement immature. Il ne doit sa survie qu’à la présence de sa maman et aux 4 réflexes dits primaires. Un de ces réflexes, le périnéal, permet au chiot d’éliminer les selles et l’urine lorsque la chienne lui lèche le ventre et la zone située sous la queue.
La mère continue à stimuler l’élimination chez ses chiots tant qu'ils vivent avec elles, mais ils apprennent peu à peu à se retenir pour faire leurs besoins hors du nid.
Instinctivement, la chienne mange les excréments de sa progéniture pour garder la tanière propre, mais peu à peu les jeunes chiots prendront l’habitude de faire leurs besoins loin des lieux où ils dorment et mangent…
Le chiot bien sevré a donc appris à ne surtout pas souiller sa couche et à déjà des notions de propreté, mais c’est l’humain qui prendra le relais dans l’apprentissage en profondeur : tout comme un enfant en bas âge, le chiot n’arrive pas à se retenir les premiers mois de sa vie, c’est normal. »
« Chaque chiot est différent tout comme chaque humain ! L’apprentissage de la propreté du chiot se fait dès son arrivée à la maison et est variable d’un chiot à un autre.
Il faut beaucoup de patience, de cohérence, de douceur et travailler à son rythme. À 2 mois, un chiot sait se retenir plus ou moins 2 h, 3 h à 3 mois, 4 h à 4 mois, et contrôler son sphincter à environ 6-7 mois.
Il est donc tout à fait normal que le chiot n'ait pas totalement acquis la propreté avant ses 8 mois. Si dépassé les 8 mois, il est malpropre, n’hésitez pas à consulter un vétérinaire afin d’écarter toute cause médicale puis un comportementaliste afin d’en trouver la cause et régler le trouble éducatif et/ou comportemental. »
« Définissez les différentes pièces principales ou une seule pièce, comme la cuisine, qui sera l’espace ou les espaces de vie de votre chiot.
Divisez cet espace en 3 zones bien distinctes pour lui, comme le lui a appris sa maman lors de ses premières semaines de vie : la zone de repas et d’eau, la zone de repos et la zone d’élimination. Ces 3 zones doivent être relativement bien éloignées les unes des autres.
Privilégiez un endroit carrelé, comme la cuisine, afin que ce soit plus facilement nettoyable et gérable émotionnellement. Si vous souhaitez limiter les dégâts lorsque vous ne pouvez pas l’observer, anticiper ou être à ses côtés, comme la nuit, vous pouvez opter pour un parc canin le temps qu’il soit propre ou investir dans une simple barrière de sécurité pour lui empêcher l’accès à l’étage. Laissez-le découvrir, gambader et accéder aux autres pièces en votre présence. »
« Observez votre loulou et anticipez les moments clés où son organisme et son transit se mettront naturellement en route, par une balade ou en le mettant au jardin.
Si votre chiot se trouve dehors au moment où il doit se soulager, il le fera donc sur place. Plus il se soulagera à l’extérieur, plus il en prendra l’habitude et cherchera naturellement à aller dehors.
Ces moments clés sont :
« Il faut prendre le temps de connaître et d’observer votre chiot. S’il commence à renifler par terre et tourner en rond, c’est que c’est le bon moment. Soyez dans les starting blocks ! Préparez donc toujours votre veste, vos chaussures, sa laisse et votre banane à friandises pour être plus rapide que votre ombre. Voici quelques signes d’alerte :
« Indiquez-lui directement le sol approprié pour se soulager : idéalement de l’herbe ou de la terre. Pourquoi ? Votre chien cherchera alors naturellement un petit coin de verdure pour se soulager, et cela vous évitera par la suite de devoir ramasser ses excréments sur le trottoir. Désignez un endroit précis dans votre jardin si vous faites ce choix. »
« En balade, suivez-le de près, en respectant son intimité, pour être près de lui lorsqu’il se soulage. Récompensez-le bien à chaque fois pour qu’il comprenne qu’il est en train de faire quelque chose de très bien, que vous êtes extrêmement fier de lui. À chaque microgoutte, offrez-lui ces 3 types de récompenses, c’est capital !
« Il faut partir du principe que votre chiot est en plein apprentissage de la propreté et que la malpropreté est normale. Cela permet de rester cool, et prendre du recul.
En effet, l’énervement lorsque vous retrouvez urine ou déjection à l’intérieur a un impact psychologique énorme sur l’apprentissage de la propreté de votre chiot. Votre loulou lit en vous comme dans un livre ouvert et éponge toutes vos émotions !
Il ne comprendra pas votre colère face à la présence d'urine et de selles. Votre réaction pourrait provoquer chez lui un état anxiogène. Faites preuve de patience et apprenez-lui tout en douceur, avec cohérence, à son rythme et de manière la plus détachée possible !»
« S’il fait ses besoins devant vous à l’intérieur, soulevez-le doucement dans l’action, quitte à avoir 3 gouttes sur le plancher (rappelez-vous le détachement émotionnel), et déposez-le très calmement dehors. Si vous avez l’impression de l’avoir interrompu, il terminera ses besoins dehors, ce qui renforcera encore plus l’apprentissage de la propreté de votre chiot.
Si par contre, vous avez l’impression qu’il a fait tout ce qu’il devait faire à l’intérieur, restez tout de même encore quelques instants avec lui dehors au cas où, puis rentrez ensemble. »